Château des Archevêques de Narbonne à Capestang
Château des Archevêques de Narbonne à Capestang

Venez découvrir la résidence d'été des archevêques de Narbonne à Capestang. Ce château abrite un plafond peint datant du XVe siècle. Vous pourrez admirer sur les bugets de nombreuses scènes de l'époque (animaux, scènes galantes et religieuses). Le château fut à la fin du Moyen Age, une splendide demeure que certains documents n’hésitent pas à qualifier de palais. Le Centre d'Interprétation vous fournira des clés de lecture sur le plafond et l'histoire du château.

Entre le XIIème et le XVème siècle, son propriétaire, le très riche et très puissant archevêque de Narbonne, (ne possédait-il pas 18 châteaux !), y a procédé à de nombreux aménagements. Cette immense demeure qui s’étendait sur 1500 m2 a hélas subi les outrages du temps. Des quatre tours d’angle de la forteresse philippienne (fin XIIIe) ne subsistent que celle du nord ouest ainsi que la courtine au Nord et à l’ouest partiellement masquée par des aménagements postérieurs.

Heureusement, ce qui fut la partie la plus prestigieuse du logis est toujours là pour témoigner de la splendeur passée. Au 1er étage d’une vaste tour rectangulaire couronnée au sud de machicoulis sur arcs et contreforts, se trouve une magnifique salle d’apparat. Elle porte les traces de deux aménagements successifs.

Découverte des plafonds peints dans le château des Archevêques à Capestang
Découverte des plafonds peints dans le château des Archevêques à Capestang

Des travaux décidés au début du XIVe par Bernard de Fargues, demeurent de grandes baies gothiques et un ensemble de peintures murales où alternent les armoiries de France avec celles du prélat et du chapitre St Just de Narbonne.

C’est vraisemblablement Jean d’Harcourt qui a passé commande de l’extraordinaire plafond peint vers 1450. Sur les 160 m2 de la salle, 5 poutres portent un décor de rinceaux, de fleurs, alternant sur l’une d’entre elles avec le blason des d’Harcourt. Toutes portent à leurs extrémités les mâchoires du Léviathan débordant sur les corbeaux.

Les peintures historiées sont exclusivement réservées aux « bugets » ou closoirs disposés entre les solives. Sur les 203 qui existaient à l’origine, 148 subsistent encore à l’iconographie identifiable. L’ensemble surprend par sa remarquable conservation et l’extrême diversité des thèmes abordés (scènes religieuses et profanes, bestiaire fantastique et réel, seigneurs et gens du peuple…). Si les artistes nous sont inconnus, à coup sûr, un grand maître est passé par là !